Flexibilité au travail : la quête du juste équilibre

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La pandémie de COVID-19 a agi comme un catalyseur. Propulsant la flexibilité au travail au cœur d’une transformation sans précédent de nos organisations. Le télétravail, jadis une pratique marginale, s’est imposé comme une composante essentielle de nos modes de collaboration. Il a donné naissance à une ère nouvelle : celle du travail hybride et du temps choisi.

L’ancrage durable du télétravail

Entre 2020 et 2021, la part des actifs télétravaillant a « régulièrement doublé », passant de « 20 à 43% ». Aujourd’hui, cette pratique est « durablement adoptée ». En France, la moyenne est de « deux jours par semaine travaillés en dehors du bureau ». Les cadres sont les plus fervents adeptes, avec « 68% d’entre eux y ayant recours », contre seulement « 13% des ouvriers ». Le portrait-robot du télétravailleur est d’ailleurs celui d’une « femme cadre ou ingénieure, entre 30 ans et 39 ans, qui travaille dans le secteur privé, dans l’informatique, les télécommunications ou l’industrie ».

La volonté des salariés de maintenir, voire d’augmenter, leur temps de télétravail est très forte. Selon une étude Apec de mars 2024, « 49% des personnes interrogées souhaiteraient augmenter leur nombre de jours de télétravail ». Principalement pour des raisons liées aux transports et au besoin de travailler au calme. L’ancrage est tel que « 69% se diraient « mécontents » si leur organisation réduisait le nombre de jours de télétravail » et « 82% si l’entreprise supprimait le télétravail ». Effectivement, il est clair que « la moitié des cadres n’envisageraient pas de rejoindre une entreprise ne permettant pas de télétravailler ».

Un impact générationnel et environnemental

Si le télétravail est globalement bien perçu par toutes les tranches d’âge (« 72% des actifs de moins de 30 ans qui peuvent télétravailler souhaitent le faire régulièrement »), les jeunes sont plus nombreux à craindre que cette modalité « peut leur être préjudiciable et ralentir leur évolution professionnelle ». Plus d’un jeune télétravailleur sur deux « craint par exemple de manquer des informations importantes de l’entreprise (56%) ou même de manquer des opportunités professionnelles (55%) ».

Au-delà des aspects organisationnels et individuels, le télétravail se révèle être un « contributeur de la RSE » (Responsabilité Sociale des Entreprises). En effet, en éliminant de nombreux trajets inutiles, il « peut réduire de 2,3 millions de tonnes les émissions annuelles de CO2​ » et « générer une économie minimale de 200 euros par an pour un actif réalisant une journée hebdomadaire de télétravail en France ». Son bilan énergétique est « positif, et même très positif lorsqu’il est organisé ».

La semaine de quatre jours : entre promesse et précautions

Le débat sur la semaine de quatre jours gagne du terrain. Philippe Askenazy, économiste du travail, souligne qu’elle peut être un levier pour « attirer » et « retenir des salariés ». En effet, elle entraine « une baisse très nette de l’absentéisme ». Les expériences menées dans des pays comme l’Islande ou le Royaume-Uni montrent une réduction du turnover et un maintien. Voire une augmentation, de la performance. Les salariés rapportent une diminution du stress, de la fatigue et des problèmes de sommeil, avec une amélioration de la santé mentale et physique.

Cependant, des précautions s’imposent. Si elle s’accompagne d’une « compression du temps de travail », les journées plus longues peuvent être « source d’une fatigue accrue, de baisses de vigilance, et donc de risque d’accident ». Le risque de « surcharge de travail et un stress accru » est également présent si la même quantité de travail doit être accomplie en moins de temps.

Le retour au bureau : une tendance ambiguë

Malgré l’engouement pour le télétravail, « 2024 signe le retour au bureau ». Une enquête OpinionWay pour Slack France (novembre 2023) confirme que « 82% des entreprises auraient émis des directives ou des encouragements pour un retour au présentiel ». Ce retour est souvent imposé, avec « 71% des entreprises [ayant] donné des jours de présence obligatoire à respecter ».

Ce constat crée des tensions : « 46% des personnes interrogées déclarent avoir ressenti des pressions pour un retour des salariés en présentiel et 45% déclarent qu’il existe des dissensions au sein de l’organisation entre partisans du travail à distance et défenseurs du travail en présentiel ». Le bureau est toujours perçu en France comme un « lieu de socialisation et d’échanges avec ses collègues ».

La flexibilité, un enjeu clé pour l’attractivité des talents

Le futur du travail est un équilibre délicat entre flexibilité désirée et nécessité de cohésion. Un terrain où les entreprises devront innover pour concilier les attentes des salariés avec leurs objectifs stratégiques. L’évolution vers des « bureaux à distance » via des technologies immersives comme la réalité virtuelle et le métavers pourrait être une des voies pour l’avenir. En effet, elles pourraient offrir des environnements collaboratifs sans contraintes géographiques.

Chez Externatic, nous sommes aux premières loges de ces transformations. Nous le constatons : la capacité d’une entreprise à offrir un cadre de travail flexible est devenue un critère d’attractivité majeur. Comprendre ces dynamiques est essentiel pour bien recruter. Nous aidons les entreprises à définir et communiquer leurs modèles de travail. Pour finir, nous accompagnons les professionnels dans la recherche d’opportunités alignées avec leurs aspirations en matière de flexibilité et d’organisation.