En 2023, quelles sont les entreprises qui recrutent le plus dans le domaine Informatique ?

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En 2023, quelles sont les entreprises qui recrutent le plus dans le domaine Informatique ?

C’était une de nos conclusions de l’étude du marché que nous vous proposions l’an dernier (…), vous l’avez sûrement déjà constaté depuis votre angle : le marché de l’informatique est un peu bousculé en ce début d’année 2023, suite notamment aux rationalisations des plans de recrutement (et aux licenciements) opérés par des acteurs majeurs de la tech aux USA depuis fin 2022. 

Les incertitudes géopolitiques et économiques (fin de pandémie Covid, guerre en Ukraine, inflation, crise énergétique…) contribuent fortement à ce ralentissement, et ce flou devrait encore persister au moins jusqu’à la seconde partie du semestre 2.

Alors en 2023, qui recrutera qui ?

2023 : le constat

Décélération certes, pour autant le marché reste dynamique avec une proportion d’offres d’emploi toujours bien supérieure à la disponibilité des ressources. Hellowork évoque tout de même 51 000 offres à pourvoir en IT !

Loin de l’euphorie 2022 peut-être, mais il n’est pourtant pas encore question de “crise de l’emploi” en 2023. Les métiers, ne serait-ce que du développement informatique, ont encore de beaux jours à vivre (4 offres sur 10 publiées sur l’APEC sont des offres de dev…).

Si on se fie aux indicateurs de chômage pour les profils “informatiques” celui-ci reste faible. Certains parlent même de plein emploi, mais force est de constater que ce taux a tout de même augmenté ces 2 dernières années.

En effet, un des leviers pour disposer davantage de compétences en IT a notamment été de proposer des courtes formations, certifiantes ou diplômantes, souvent dans le cadre de reconversions professionnelles. Merci d’ailleurs, à toutes les écoles qui ont su proposer ce type de formations . Malheureusement, ces candidats éprouvent quelques difficultés à s’insérer sur le marché à l’issue de leur formation (globalement dans les 2 premières années).

Autre levier actionné par beaucoup d’entreprises : l’international. Aller chercher des profils qualifiés au-delà de nos frontières françaises. Soit en leur offrant un poste sur site, soit en permettant l’accès au travail à distance. Cette démarche impacte donc le ratio offre/demande. Elle impacte également les grilles salariales, car une entreprise basée en Île-de-France va offrir des conditions de rémunération a priori supérieures à celles pratiquées par les entreprises de province. La réciproque s’appliquant par ailleurs, l’entreprise basée en province devra réviser à la hausse les rémunérations qu’elle propose pour s’offrir les services de ces candidats.

On explique le faible taux de chômage dans l’IT par la quantité & la qualité des initiatives RH prises dans le secteur de la tech pour faciliter l’intégration de profils disposant des bonnes compétences.

On soulève notamment deux points :

  • L’ouverture à une diversité de contrats (freelance, portage salariale, alternance/VIE…)
  • La diversification des conditions de travail afin de s’adapter au rythme de chacun-e (télétravail hybride/flexible, le développement de la semaine de 4 jours…).

Les Startups

Les “mauvais résultats” de certains GAFAM outre atlantique ont pas mal impacté nos startups françaises. Fin 2022, il est devenu plus compliqué pour elles de trouver des financements. De nombreux investisseurs, un peu frileux et sur la réserve dans ce contexte économique tendu, ont préféré sécuriser leurs investissements plutôt que de chercher de nouveaux projets à financer.

Sur un marché assez saturé, les parties (investisseurs et startups) ont des difficultés à fixer des prix. Cela entraîne un ralentissement des levées de fonds, voire l’arrêt total de celle-ci. On parle d’une situation “attentiste” qui devrait durer encore une bonne partie de 2023.

Au premier trimestre 2023, les levées de fonds en France ont chuté de 68 % sur un an.
Source – La Tribune

Bien que les collectes de fonds aient franchi un nouveau record en 2022… 2023 s’annonce sur une tendance à la stagnation, voire à la régression. Il s’agira pour nos startups d’être capable d’aller chercher d’autres sources de financements pour assurer leur croissance et leurs besoins en recrutement.

L’avenir s’annonce cependant radieux dans certains secteurs d’activités porteurs, tels que :

  • La santé
  • L’environnement
  • L’énergie
  • L’industrie
  • La finance

Les startups opérant dans ces domaines ont des opportunités importantes pour valoriser leur activité et se démarquer auprès des investisseurs. En effet, ces secteurs ont connu une croissance notable en termes de levées de fonds, comme le montrent les chiffres de notre veille.
Source – FrenchWeb

Par ailleurs, nous restons dans un contexte post-crise sanitaire. Événement qui a accéléré la transformation digitale de nos sociétés. Avec l’adoption globale de l’e-commerce ou encore de la télémédecine.

Il nous semble important de souligner l’émergence de nouveaux secteurs transverses, où les produits et les services sont liés à une expertise particulière comme : le Cloud, la Data et la Cybersécurité ou l’IA. Ces domaines sont devenus des attentes fortes des décideurs politiques, économiques et sociaux. 

Les PME

Côté PME, l’attentisme est aussi présent en ce début d’année 2023. Tout comme le besoin de se démarquer de la concurrence par une offre innovante. Ont bien tenu la barque, celles qui ont su faire preuve d’agilité, et qui parfois ont été capables d’adapter de manière réactive leur offre aux besoins et aux évolutions du marché.

Toutefois, ces structures de taille souvent assez réduite demeurent très exigeantes dans les processus de recrutement. Elles font preuve d’encore plus de prudence dans leurs démarches de recrutement, ce qui se mesure notamment à la longueur accrue des processus de décision. Nous constatons davantage de lenteur dans les processus de recrutement, ce qui n’est pas un levier d’attractivité !

L’Observatoire de l’emploi des métiers du numérique relevait en fin d’année 2022 que le marché du numérique en France devrait poursuivre sa croissance à hauteur de 4,5 % par an d’ici à 2025. Cela devrait contribuer au soutien de la croissance de nos PME. D’autant que ces dernières ont bien identifié à quel point la tech peut être un levier de croissance.

Les Grands Groupes

Pour les Grands Groupes moins dépendants de financements, leurs investissements dans les nouvelles technologies, dans la recherche ou encore dans le développement de produit devraient continuer de croître. Beaucoup de ces entreprises ont une forte activité en Île-de-France, et ont pour projets de se développer en province. Notamment dans la perspective de bénéficier de “nouveaux” viviers de talents.

Lire la suite de l’étude : Quelles évolutions côté salaires dans la tech en 2023 ?

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