Les attentes des candidats en 2022

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Les attentes des candidats en 2022

Quelles sont les attentes des candidats sur le marché du recrutement IT en 2022 ? Pour y répondre, nous allons étudier les résultats de People At Work, qui a interrogé des travailleurs de tous les secteurs, dans le monde entier. Est-ce que le marché de l’IT en France suit la tendance mondiale, Nicolas vous l’explique dans cet article. 

Les attentes des candidats en 2022
Les attentes des candidats en 2022

Il y a environ un an, nous sortions notre étude sur les attentes des candidats, maintenant, il est temps de voir quelles ont été les évolutions. Pour consulter en détails tous les résultats, vous pouvez consulter l’étude complète de People at Work

Une volonté de changement

57% des Français ont envisagé une réorientation professionnelle au cours des 12 derniers mois.

→  POSSIBLE

Les réorientations vers le secteur informatique sont nombreuses depuis la pandémie. Nous l’avons constaté, le turnover s’est accéléré dans les entreprises de l’IT mais pas que. La Grande Démission, dont nous entendons parler de plus en plus souvent, est un véritable phénomène. Il se traduit par plus de 500 000 personnes qui ont démissionné de leurs postes pendant le premier trimestre 2022 (tous secteurs d’activité confondus) ! Ce chiffre n’avait pas été atteint depuis la crise financière de 2008/2009. 

Mais alors, pourquoi les gens changent notamment vers l’IT ? Certaines personnes travaillent dans des secteurs qui rémunèrent moins bien, avec de moins bonnes conditions de travail (horaires décalés en mode 3×8, travail le weekend…). Les candidats veulent donc du changement et n’hésitent pas à passer à l’action. D’ailleurs, le changement, ce n’est pas forcément une réorientation. Il peut simplement se traduire par un changement de poste, d’entreprise ou une évolution salariale.

Attention toutefois à la façon dont on réalise une réorientation professionnelle dans l’IT : il faut la faire en choisissant une bonne formation. Un projet de réorientation se réfléchit et il faut se méfier des promesses que peuvent offrir certaines formations. On entend souvent parler des formations accélérées, ou bootcamps, dont Perrine (consultante en recrutement chez externatic) vous expose les avantages et inconvénients ici. Il faut bien se renseigner sur les formations et les organismes que l’on envisage : regarder le taux de réinsertion post-formation et vérifier que les diplômés ont trouvé un job dans le métier choisi. Il faut également essayer de tirer profit de ses compétences pour choisir son projet de réorientation. Par exemple, si vous êtes conseiller clientèle au sein d’une banque, il sera plus facile d’être développeur dans ce secteur.

Un besoin d’évolution

64% des travailleurs songeraient à rechercher un nouveau poste.

→ D’ACCORD

La volonté de changement, ça peut être simplement un changement d’entreprise. Dans l’IT, les candidats sont souvent frustrés si leur poste ou leur salaire n’évoluent pas comme ils le souhaitent. Les ingénieurs peuvent facilement obtenir ces 2 éléments en allant regarder ce qui se passe sur le marché. Un grand nombre d’entreprises en difficulté pour recruter sont prêtes à se plier aux attentes des candidats. Ce constat rejoint notre analyse du marché de l’IT publiée en juin 2022 : “Dans cette quête d’un travail parfait qui alliera un bon niveau de vie, une mission qui a du sens et un épanouissement professionnel, les candidats se montrent plus volatiles. Ils fonctionnent en mode projet et n’hésitent pas à quitter leur employeur. Si leur poste leur semble moins attractif, qu’ils n’ont pas de perspectives claires de progression, ne sont pas en phase avec l’orientation produit ou en désaccord sur le management.”

Parmi les candidats que l’on rencontre au quotidien, la raison principale qui les poussent à regarder de nouvelles opportunités est la sensation d’avoir fait le tour de leur poste. D’autres éléments peuvent être moteurs de cette volonté de changement (flexibilité, télétravail, RSE…). Comme l’Observatoire Régional des Compétences Numériques (ORCN) l’a montré dans son enquête sur les Pays de la Loire. Les candidats sont attirés par les projets que proposent les entreprises, et une fois qu’ils ont été menés à bien, cette envie de changement s’installe lentement dans leur tête. Par exemple : un Responsable Système d’Information (RSI) rencontré a été recruté pour remettre en état de marche un SI désuet. Après 2 ans, il a réussi à créer un SI performant et robuste, il a eu besoin d’un nouveau challenge à relever. 

Sécurité de l’emploi

54% des salariés estiment que la sécurité de l’emploi est importante pour eux, mais seul un quart d’entre eux considèrent que leur emploi ou leur secteur est sûr. En 2021, ce chiffre s’élevait à un tiers (36 %).

→ D’ACCORD

Le marché de l’IT est considéré comme l’un des plus porteurs, avec une croissance forte chaque année (+4% entre 2021 et 2022). On entend souvent parler des levées de fonds record de nos start-ups et licornes françaises. Celles-ci annoncent ensuite des plans de recrutement forts, avec une implantation de sites hors de Paris. La situation économique actuelle a tendance à être moins favorable à certaines entreprises. Dont celles qui utilisent des sources de financement participatif. On constate que les levées de fonds se raréfient. Certaines start-ups sont contraintes de freiner leurs projets, et même pour certaines de lancer des plans de licenciement. 

Les entreprises les plus stables sont donc, à l’heure actuelle, les grandes DSI, les éditeurs de logiciels, les acteurs qui sont moins exposés aux fluctuations des marchés. Dans l’informatique, les candidats sont conscients de la stabilité de leur emploi et de la sécurité qu’il leur donne. Certains peuvent avoir envie de changement, mais n’oseront pas bouger par peur de perdre cette fameuse sécurité et de perturber leur stabilité. En changeant d’entreprise, on ne sait pas réellement ce qu’on va retrouver sur le long terme. À l’heure où le monde se retrouve régulièrement chamboulé, cette crainte est légitime.

Ce que font les employeurs

En 2021, 67 % des personnes interrogées ont déclaré qu’elles souhaitaient bénéficier de modalités de travail flexibles. Aujourd’hui, ce chiffre a augmenté et 71% des répondants souhaiteraient avoir des horaires de travail plus flexibles. Une des solutions serait de condenser 5 jours en 4 par exemple. Avant la pandémie, ce chiffre n’était que de 26%. 

→ D’ACCORD

C’est un phénomène bien présent dans l’IT. Les travailleurs sont de plus en plus demandeurs de flexibilité, notamment au niveau des horaires de travail. Si la plupart des entreprises proposent généralement 2 à 3 jours de télétravail, les candidats que nous rencontrons, notamment les développeurs, souhaiteraient avoir plus de télétravail, voire être en full remote. Dans notre dernière étude sur les attentes des candidats en 2021, 1 candidat sur 5 était favorable au télétravail complet, ce constat est toujours valable.

Cette tendance se vérifie dans le monde entier, puisque 65% des employés européens ayant répondu à l’enquête People At Work envisagerait chercher un autre emploi si leur employeur leur demandait de stopper le télétravail. On commence donc à voir certaines entreprises proposer des semaines à 4 jours de travail, ou à décaler leurs horaires pour laisser leurs collaborateurs finir plus tôt en fin de semaine afin d’offrir cette flexibilité tant désirée. Les candidats sont aujourd’hui en mesure d’imposer des conditions pour intégrer ou rester dans les entreprises, ces dernières ont donc intérêt à s’adapter et innover pour rester compétitives. 

Pour conclure, les comportements des candidats sur le marché du recrutement IT continue d’évoluer pour suivre les tendances sociétales. Ils font notamment ressortir leurs besoins de changements et de sécurité de leur situation, et ce sont maintenant aux entreprises d’adapter leurs actions pour pouvoir rester compétitives.


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